Ces créations en osier, mélange de savoir-faire ancestral et de design contemporain, rappellent tant les protections des dames-jeannes charentaises que les architectures légères de certaines régions du monde, et adoptent des formes surprenantes rarement utilisées en vannerie. Après des études aux Beaux-Arts de Cergy, Karen Gossart a trouvé dans la vannerie d’osier les techniques et la matière propices à ses envies de création. Une formation à l’Ecole Nationale d’Osiériculture et de Vannerie de Fayl-Billot lui permet d’apprendre ce métier. Corentin Laval débute auprès d’un artisan périgourdin désireux de transmettre sa technique dite du «bouyricou», panier en osier local. Il développe ensuite cette pratique en l’orientant vers une création plus contemporaine. L’Oseraie de l’île a participé à la dernière édition du salon Révélations, biennale internationale des métiers d’art et de création contemporaine, et réside ponctuellement auprès d’Alexandre Gauthier, chef de la Grenouillère à Montreuil- sur-Mer.

Les vanniers Karen Gossart et Corentin Laval complètent cette exposition avec une pièce monumentale conçue in situ, entre savoir-faire traditionnel et design contemporain. Au printemps 2018, une commande d’une pièce de grande dimension, conçue sur mesure pour le Pavillon, complète cette première installation. Son titre, Epiphyte, est un terme scientifique qualifiant les organismes vivants s’appuyant sur un autre pour grandir, sans le parasiter. C’est précisément ce que semble faire cette forme infinie, tissée à même la structure du Pavillon. La Fondation a proposé au public un atelier d’initiation à la vannerie, animé par les artistes, au début du mois de juin 2018.