L’exposition Melting Rocks de l’artiste indien Mario D’Souza investit l’ensemble du hall d’accueil de la Fondation, selon des rythmes variés. Cet accrochage fait écho à l’installation Dreaming the real blue au 5e étage du bâtiment.

Les dessins de Mario D’Souza se concentrent sur l’essentiel. Sur des fonds unis et colorés, l’artiste dessine des motifs récurrents, appartenant à une même iconographie : celle du corps, organique ou minéral. La signification de ces motifs est multiple et devient jeu lorsque l’oeil se promène d’image en image. Ici, un rocher suspendu contrarie la gravité et donc l’ordre des choses. Là, une goutte d’encre évoque le sang ou la larme, vecteurs d’émotion. Plus loin, une oreille ou un oiseau laissent imaginer une symbolique plus large, du plaisir au souvenir, des éléments naturels aux actions humaines.

C’est précisément ce que cherche l’artiste : rappeler à chacun son imaginaire, par des souvenirs intimes ou communs, dans le but de transmettre une philosophie de vie résolument optimiste.

Né en 1973 à Bangalore en Inde, Mario D’Souza vit et travaille entre Paris et Menetou-Salon.
«J’aimerais que le spectateur en entrant dans mon travail trouve un nouveau sens à sa vie quotidienne. […] Mon œuvre n’est complète que par l’intervention du spectateur. » Ces mots de l’artiste traduisent bien son univers. Ses œuvres, dans un langage formel très contemporain (dialogue de motifs et de couleurs a priori antagonistes), parlent du passé en proposant au regardeur de se plonger dans ses propres souvenirs.