La Cène
Guillaume Bardet
La Fondation Martell se concentre sur la réalisation d’œuvres, objets et environnements inédits. N’ayant pas vocation à détenir ni présenter une collection d’œuvres d’art au sens classique du terme, la Fondation développe une collection d’usage. Au fil des ans, des commandes pérennes sont passées à des artistes, artisans, designers afin d’habiter les espaces du bâtiment et rendre celui-ci accueillant, inspirant, vivant.
Guillaume Bardet réalise la deuxième commande de mobilier pour les Ateliers du faire, qui ouvriront au premier étage du bâtiment.
« La Cène est le premier chapitre d’un nouveau projet en cours : La Fabrique du présent. Après Le Mobilier immobile et L’Usage des jours, La Fabrique du présent s’est imposée à moi comme l’espace où interroger ce tremblement propre à l’homme qui en fait sa radicale singularité dans la conscience qu’il en a. Car qu’est-ce qui nous rend humains sinon ce qui nous fait trembler ? L’Usage des jours m’a appris que c’est souvent dans le tremblement de son imperfection que la poésie d’un objet surgit.
La Fabrique du présent, c’est le désir de faire des objets qui ont la puissance du croquis. Sa rapidité, son efficacité et son paradoxe. La cire permet cela. En imaginant ces objets-croquis coulés dans du bronze, je cherche à faire exister un univers local et puissant. Fragile et pourtant pérenne. Du marbre à la céramique jusqu’au bronze, dans l’histoire des matériaux le chemin m’a semblé́ évident. Avec le bronze, on retrouve la force du marbre, sa masse, son poids, en même temps que la facilité d’exécution propre à la céramique, grâce à la cire dans laquelle s’inventent les formes. Le bronze c’est une épiphanie de la terre et du marbre. »
Guillaume Bardet