Pour l’exposition-résidence « Chemin Creux, les objets amoin-
dris », la designer Mathilde Pellé a souhaité poursuivre sa démarche « Soustraire » et nous invite à repenser notre rapport à la matière et à nos manières de vivre et de consommer, à rebours de la croissance exponentielle des biens. En prolongeant sa pratique de curage des objets du quotidien, elle nous propose d’expérimenter la ruine d’environnements domestiques par la soustraction. Questionnant notre obsession pour l’accumulation, son approche radicale s’attache à faire advenir de nouvelles formes et à interroger nos usages en revalorisant le vide.

Ainsi, à la suite de son projet « Maison soustraire », elle tente de faire exister de nouveaux objets quotidiens (un couteau, une étagère et un miroir), qui ont été dépouillés de 2/3 de leur matière. Avec ce travail, Mathilde Pellé s’interroge sur notre bon sens soustractif et nous renvoie à une question essentielle : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que moins ?